Alors que le Covid faisait la Une quotidienne des informations, la levée progressive des restrictions apparut comme une bouffée d’air frais. C’est dans ce contexte que je me rendis au Festival Made in Asia en octobre 2021 à Bruxelles.
With Covid making the daily headlines, the gradual lifting of restrictions seemed like a breath of fresh air. It was against this backdrop that I attended the Made in Asia Festival in Brussels in October 2021.
Attirant chaque année des milliers de visiteurs passionnés par la pop-culture, ce n’est pas cet aspect de la culture nippone qui m’attira à cet événement cette année-là. En effet, sur le programme du festival, je découvris le nom d’une artiste dont j’ignorais tout jusqu’alors : Ekotumi…
Attracting thousands of pop-culture enthusiasts every year, it wasn't this aspect of Japanese culture that drew me to the event that year. In fact, on the festival program, I discovered the name of an artist I'd never heard of before: Ekotumi...
Chanteuse, danseuse, compositrice qui choisit la mythologie japonaise comme source principale de son expression artistique, elle donne vie aux histoires issues du Shintoïsme et transmet cet héritage culturel. Tandis que le Covid apportait son lot d’inquiétudes et d’incertitudes à un secteur qualifié de non-essentiel, cette artiste imagina et conçut un projet ambitieux : une projection holographique d’elle-même dont vous pouvez voir le résultat dans la vidéo ci-dessous.
A singer, dancer and composer who chooses Japanese mythology as the main source of her artistic expression, she brings to life the stories of Shintoism and passes on this cultural heritage. While Covid brought its share of worries and uncertainties to a sector described as non-essential, this artist imagined and conceived an ambitious project: a holographic projection of herself, the result of which you can see in the video below.
Une version miniature de l’artiste danse et chante dans cette structure de verre qui apparaît alors comme l’expression concrète des restrictions qui empêchaient les artistes de donner libre cours à leur art. Tout en tournant autour de la structure, le spectateur perçoit l’artiste mais n’en reste pas moins éloigné d’elle, ce qui renforce ce sentiment d’isolement. Mais malgré cela, je ne pus m’empêcher de ressentir une certaine fascination à la découverte de ce projet inédit. Dès lors, malgré l’isolement, un lien, même ténu, se crée entre l’artiste et le public.
A miniature version of the artist dances and sings in this glass structure, which appears as a concrete expression of the restrictions that prevented artists from giving free rein to their art. As the viewer circles the structure, he or she perceives the artist, but is nonetheless distanced from her, reinforcing the sense of isolation. But despite this, I couldn't help feeling a certain fascination at the discovery of this unprecedented project. From then on, despite the isolation, a bond, however tenuous, is created between artist and audience.
Photos: Ekotumi
Lors du festival, j’eus l’occasion de voir par moi-même l’hologramme conçu par l’artiste. C’est alors que, concentré sur celui-ci, quelle ne fut pas ma surprise d’être rejoint par l’artiste elle-même ! Bien qu’ébranlé par l’effet de surprise, je pus néanmoins exprimer ma joie de découvrir ce projet. Ainsi se déroula mon premier contact avec Ekotumi. Après cette brève rencontre, je patientai jusqu’au concert où je pus enfin la découvrir sur scène lors d’une performance absolument magnifique. Je fus totalement conquis !
During the festival, I had the opportunity to see for myself the hologram designed by the artist. It was then that, concentrating on it, I was surprised to be joined by the artist herself! Although shaken by the surprise, I was nonetheless able to express my delight at discovering this project. And so began my first contact with Ekotumi. After this brief encounter, I waited until the concert, when I was finally able to discover her on stage in an absolutely beautiful performance. I was totally won over !
Depuis ce jour, je suis de près le travail de cette artiste qui n’hésite pas à mettre tout son cœur et sa passion au service de son art tout en restant fidèle à elle-même et à ses valeurs. Elle composa d’autres musiques, participa à plusieurs séries de concerts, d’événements au Japon et en Europe et développa un autre projet très intéressant intitulé « Tales Of Japan – A Story Of Gods and Legends ». Ce dernier est une traduction en plusieurs langues des mythes et légendes du Japon reprises dans le Kojiki (古事記) ou « Chroniques des choses anciennes », le plus ancien livre japonais composé en 712. Un projet porteur de sens, permettant à tout un chacun de plonger au cœur des traditions et du folklore du pays du Soleil Levant.
Since then, I've been closely following the work of this artist, who never hesitates to put her heart and passion at the service of her art, while remaining true to herself and her values. She composed other music, took part in several series of concerts and events in Japan and Europe, and developed another very interesting project entitled "Tales Of Japan - A Story Of Gods and Legends". The latter is a multilingual translation of the myths and legends of Japan found in the Kojiki (古事記) or "Chronicles of Ancient Things", the oldest Japanese book composed in 712. A meaningful project, allowing everyone to delve into the heart of the traditions and folklore of the Land of the Rising Sun.
L’idée de cet article me vint lors de la sortie de son dernier clip intitulé « Dream which you can see in the backside of your eyelids ». Réalisé en collaboration avec la ville de Minato dont est originaire l’artiste, ce projet vise à promouvoir l’attractivité de la ville et constitue également un véritable retour aux sources.
En effet, bien plus qu’une artiste, cette jeune femme de cœur est devenue une mère. Ainsi, cet heureux événement incarna le début d’un nouveau chapitre de sa vie et avec lui son lot de souvenirs, ceux de sa propre enfance. Elle livre donc une part très personnelle d’elle-même, instaurant un dialogue entre l’enfant qu’elle fut et la mère qu’elle est aujourd’hui. Plus encore, ce dialogue prend place au cœur des lieux qu’elle avait l’habitude d’arpenter durant son enfance et que je vous invite à découvrir ci-dessous.
The idea for this article came to me at the release of his latest video clip, entitled "Dream which you can see in the backside of your eyelids". Produced in collaboration with the artist's hometown of Minato, this project aims to promote the city's attractiveness, and is also a real return to his roots.
Indeed, much more than an artist, this young woman of heart has become a mother. This happy event marked the beginning of a new chapter in her life, and with it a whole new set of memories, those of her own childhood. She reveals a very personal part of herself, establishing a dialogue between the child she was and the mother she is today. What's more, this dialogue takes place in the heart of the places she used to visit as a child, which I invite you to discover below.
Tandis que je regardais cette nouvelle vidéo, j’en vins à vouloir découvrir par moi-même les endroits qui servirent à leur tournage et cette occasion se présenta rapidement ! Ainsi, alors que mon séjour au Japon touchait à sa fin, je partis vers Minato…
Accompagné de mon ami Jean, nous partîmes vers le temple Sengaku-Ji (泉岳寺), situé non loin de la gare JR de Shinagawa. Construit en 1612 par Tokugawa Ieyasu, ce temple appartient à l’école Zen Soto fondée par Maitre Dogen (1200-1253), largement considéré comme une figure majeure du Bouddhisme.
As I watched this new video, I found myself wanting to discover for myself the places where they were filmed, and this opportunity soon presented itself! So, as my stay in Japan drew to a close, I set off for Minato...
Accompanied by my friend Jean, we headed for the Sengaku-Ji temple (泉岳寺), located not far from JR Shinagawa station. Built in 1612 by Tokugawa Ieyasu, this temple belongs to the Soto Zen school founded by Maitre Dogen (1200-1253), widely regarded as a major figure in Buddhism.
Toutefois, Sengaku-Ji est aussi connu en tant que temple des 47 rônins. Une histoire tragique de vengeance et de loyauté à l’origine de nombreuses adaptations. Cette histoire commença en 1701 par la confrontation entre Asano Takuminokami, seigneur féodal d'Ako et son conseiller, Kira Kozukenosuke dans le château d’Edo. Cet événement porte le nom d’Incident d’Ako et aboutit à la condamnation à mort d’Asano puis à la vengeance des guerriers fidèles du clan d’Ako, les Ako Gishi menés par Oishi Kuranosuke en 1703…
Bien que ce récit jouisse encore aujourd’hui d’une grande popularité, je ne m’y attarderai pas car ce n’est pas le but de l’article. Néanmoins, le site Internet du temple référencé en fin d’article offre une explication claire et synthétique de l’événement.
Lors de notre venue, nous pûmes participer à un moment de prière et de recueillement durant lequel nous fûmes inviter à déposer des bâtonnets d’encens sur les tombes des ces figures de l’Histoire.
However, Sengaku-Ji is also known as the temple of the 47 ronins. A tragic story of revenge and loyalty, the inspiration for numerous adaptations. The story began in 1701 with a confrontation between Asano Takuminokami, feudal lord of Ako, and his advisor, Kira Kozukenosuke, in Edo Castle. This event, known as the Ako Incident, led to Asano's death sentence and the revenge of the loyal warriors of the Ako clan, the Ako Gishi led by Oishi Kuranosuke in 1703...
Although this story still enjoys great popularity today, I won't dwell on it, as it's not the purpose of this article. Nevertheless, the temple website referenced at the end of this article offers a clear and concise explanation of the event.
During our visit, we were able to take part in a moment of prayer and meditation, during which we were invited to place incense sticks on the graves of these historical figures.
Tout en promenant mon regard à l’intérieur de l’enceinte du temple, je me remémorai les images du clip vidéo et pris le temps de m’imprégner de l’atmosphère de l’endroit… Le vent dans les branches de cerisier, l’odeur de l’encens…
As my gaze wandered around the temple grounds, I recalled the images from the video clip and took the time to soak up the atmosphere of the place... The wind in the cherry branches, the smell of incense...
En sortant du temple, nous nous arrêtâmes à une boutique pour acheter une boite de Manju, une pâtisserie fourrée et enrobée d’une pâte composée de farine, de sucre et d’eau. La vendeuse fut très surprise que je demande une boite de Manju mais pour être honnête avec vous, je suivi les recommandations de l’artiste. Ceux-ci sont vraiment délicieux et la boite elle-même est une référence à l’Incident d’Ako évoqué précédemment.
On our way out of the temple, we stopped at a store to buy a box of Manju, a pastry filled and coated with a dough made of flour, sugar and water. The shop assistant was very surprised that I asked for a box of Manju, but to be honest with you, I followed the artist's recommendations. These really are delicious, and the box itself is a reference to the Ako Incident mentioned earlier.
Nous prîmes alors une ruelle étroite, longeant le temple et que vous pouvez également voir dans la vidéo. Cette dernière déboucha au cœur d’un quartier résidentiel. Loin du bruit et de la foule, nous déambulâmes dans les rues et pûmes à nouveau profiter de l’ambiance du lieu.
We then took a narrow alley alongside the temple, which you can also see in the video. This led into the heart of a residential area. Away from the noise and crowds, we strolled through the streets, once again enjoying the ambience of the place.
Un quartier comme il en existe tant d’autres me direz-vous. En effet mais le charme d’un endroit ne se mesure pas forcément avec les yeux mais aux sensations, impressions qu’il distille en vous. Et ces sensations, loin du prisme parfois déformé des réseaux sociaux se suffit à lui-même.
Je marquai un dernier arrêt face à un arbre remarquable, témoin de l’histoire et de l’évolution de ce quartier. Portant le nom de Kyuhosokawateinoshii (旧細川邸のシイ), il marque l’emplacement de l’ancienne résidence du clan Hosokawa de Kumamoto. En outre, c'est également à cet endroit qu’Oishi Kuranosuke et 17 autres Ako Gishi commirent seppuku après l’assaut final de l’Incident d’Ako.
A neighborhood like so many others, you might say. Indeed, but the charm of a place is not necessarily measured with the eyes, but with the sensations and impressions it distills within you. And these sensations, far from the sometimes distorted prism of social networks, speak for themselves.
I made a final stop in front of a remarkable tree, a witness to the history and evolution of this district. Bearing the name Kyuhosokawateinoshii (旧細川邸のシイ), it marks the site of the former residence of Kumamoto's Hosokawa clan. It was also here that Oishi Kuranosuke and 17 other Ako Gishi committed seppuku after the final assault of the Ako Incident.
Minato cache de nombreux sites historiques, temples et autant de bâtiments remarquables liés par la trame de l’Histoire et qui constituent, à bien des égards, une véritable chasse aux trésors pour les passionnés de la culture japonaise dont je fais partie alors n’hésitez pas à partir à leur découverte !
Ainsi s’achève cet article qui m’emmena de la Belgique au Japon, un voyage qui me permis de vivre différemment ma passion avec comme point de départ la musique de l’artiste Ekotumi.
Minato hides numerous historical sites, temples and remarkable buildings linked by the weave of history and which, in many ways, constitute a veritable treasure hunt for Japanese culture enthusiasts, of which I am one, so don't hesitate to set off and discover them!
And so ends this article, which took me from Belgium to Japan, a journey that allowed me to live my passion in a different way, with the music of artist Ekotumi as my starting point.
Je tiens à remercier chaleureusement l’artiste Ekotumi qui m’a permis d’écrire cet article, fourni de précieux conseils lors de mon trop court séjour dans la ville de Minato. J’espère vous avoir donné l’envie d’en apprendre davantage sur son art mais également sur la ville de Minato !
Si vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à consulter les liens ci-dessous :
I'd like to extend my warmest thanks to the artist Ekotumi, who gave me the opportunity to write this article and provided invaluable advice during my all-too-short stay in the city of Minato. I hope I've inspired you to find out more about her art and the city of Minato !
If you'd like to find out more, don't hesitate to check out the links below:
- Site Internet/Website: Official site | Ekotumi ・エコツミ・
- Facebook : Facebook
- Instagram : Ekotumi (@ekotumi) • Photos et vidéos Instagram
- YouTube : Ekotumi - YouTube
Projet Tales Of Japan : TALES OF JAPAN – A STORY OF GODS AND LEGENDS (japanesemyth.com)
Temple Sengaku-Ji: https://www.sengakuji.or.jp/index.html
Sa dernière musique intitulée "Dream which you can see in the backside of your eyelids" est disponible sur les plateformes suivantes:
- Spotify: 瞼の裏で見る夢 - Single par Ekotumi | Spotify
- Apple Music: 瞼の裏で見る夢 - Single - ・エコツミ・のアルバム - Apple Music
- Amazon Music: Play 瞼の裏で見る夢 by ・エコツミ・ on Amazon Music
Et sur bien d'autres encore via le lien suivant: Dream which you can see in the backside of your eyelids by Ekotumi | TuneCore Japan (linkco.re)
His latest music, entitled "Dream which you can see in the backside of your eyelids", is available on the following platforms:
- Spotify: 瞼の裏で見る夢 - Single par Ekotumi | Spotify
- Apple Music: 瞼の裏で見る夢 - Single - ・エコツミ・のアルバム - Apple Music
- Amazon Music: Play 瞼の裏で見る夢 by ・エコツミ・ on Amazon Music
And on many more via the following link:Dream which you can see in the backside of your eyelids by Ekotumi | TuneCore Japan (linkco.re)
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